Le Voyage
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Poèmes

 

Baudelaire : L'invitation au voyage

 

Mon enfant, ma sœur,

Songe à la douceur

D'aller là-bas vivre ensemble !

Aimer à loisir,

Aimer et mourir

Au pays qui te ressemble !

Les soleils mouillés

De ces ciels brouillés

Pour mon esprit ont les charmes

Si mystérieux

De tes traîtres yeux,

Brillant à travers leurs larmes.

 

Là, tout n'est qu'ordre et beauté,

Luxe, calme et volupté.

 

Des meubles luisants,

Polis par les ans,

Décoreraient notre chambre ;

Les plus rares fleurs

Mêlant leurs odeurs

Aux vagues senteurs de l'ambre,

Les riches plafonds,

Les miroirs profonds,

La splendeur orientale,

Tout y parlerait

À l'âme en secret

Sa douce langue natale.

 

Là, tout n'est qu'ordre et beauté,

Luxe, calme et volupté.

 

Vois sur ces canaux

Dormir ces vaisseaux

Dont l'humeur est vagabonde ;

C'est pour assouvir

Ton moindre désir

Qu'ils viennent du bout du monde.

- Les soleils couchants

Revêtent les champs,

Les canaux, la ville entière,

D'hyacinthe et d'or ;

Le monde s'endort

Dans une chaude lumière.

 

Là, tout n'est qu'ordre et beauté,

Luxe, calme et volupté.

 

Charles Baudelaire, Les Fleurs du Mal





Voyage dans le monde: Espagne

 

 

Une vie de nuit et de folie

 

Le flamenco aiguisant vos envies.

 

Le jour la chaleur vous accable

 

Sourires de sueurs sur le sable.

 

Sur la côte le vent vous soulage

 

Des caresses du soleil si sauvage.

 

Laissez vous emportez par le rêve

 

A l'instant où le soleil se lève...

 

Je me souviens des ballades sur la plage

 

De la simplicité des gens du bel-âge

 

Des rues animés et de la joie de vivre

 

Que l'on ne pourrait décrire dans un simple livre...

 

Merci pour ces instants uniques

 

D'une vie différente et magique

 

Des souvenirs que l'on n'oublie jamais

 

A la lueur de ce âvre de paix.

 

 

Ecrit par Rickways (Poète, artiste visuel et interprète).





L'albatros 

 

Souvent, pour s'amuser, les hommes d'équipage

Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,

Qui suivent, indolents compagnons de voyage,

Le navire glissant sur les gouffres amers.

 

A peine les ont-ils déposés sur les planches,

Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux,

Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches

Comme des avirons traîner à côté d'eux.

 

Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule !

Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid !

L'un agace son bec avec un brûle-gueule,

L'autre mime, en boitant, l'infirme qui volait !

 

Le Poète est semblable au prince des nuées

Qui hante la tempête et se rit de l'archer ;

Exilé sur le sol au milieu des huées,

Ses ailes de géant l'empêchent de marcher.



Charles Baudelaire